mercredi 20 février 2008

Un bain de jouvence pour la série des fées

Bonjour,

Etant l'unique auteure de cette série des fées, je mets le blog officiellement en pause pour cause de travaux dans ma vie et sur la structure du blog.

Il reviendra je l'espère cet été avec un URL unique regroupant l'ensemble des 3 blogs, des catégories bien claires, une liste de blogs et de fiches de lectures.

Je tiens à créer un blog qui soit aussi un site web dans le sens où j'aurais un contrôle partiel du code source et créé le design moi-même. Je reproche au blog traditionnel d'être trop passe partout d'un point de vu design et surtout d'être à l'origine de difficultés de navigation. Je vais donc me trouver confrontée à pas mal de problèmes techniques (pour une novice) afin d'obtenir le site que je rêve de vous proposer... les défis ne me font pas peur, bien heureusement!

J'espère aussi à ce moment là être capable d'alimenter le blog beaucoup plus souvent au rythme d'au minimum 1 post hebdomadaire.

J'ai dans mon chaudron un tas de recettes déjà testées ou à mijoter. Les ingrédients sont donc là et l'envie aussi... toujours...

Je suis impatiente que la série des fées reprenne mais je préfère le mettre officiellement en mode veille afin de respecter les visiteurs (qui sont principalement des amis sur cette version de travail).

A très bientôt...

Delphine.

samedi 29 décembre 2007

La pompe à l'huile















La pompe à l'huile d'olive est l'un des seuls plats des 13 desserts qui soit cuisiné, je l'ai testée pour vous et en ai retiré quelques leçons.

Tout d'abord prévoir un certain temps de préparation pour laisser monter la pâte, si particulière, de la pompe à huile. Cela représente 6 heures en tout. De quoi se planifier un après-midi de manucure, shopping, lectures ou préparation des cadeaux de noël, chouette non?

Prévoir aussi d'avoir une pièce à température moyenne, c'est à dire 15 à 20 degrés maximum et sans courant d'air car la pâte n'est pas couverte par un torchon, elle vit à l'air libre. Si j'ai choisi de dire le mot vivre, c'est parce que la levure, comme vous le savez est un complexe de bactéries qui doivent se multiplier jusqu'au moment fatidique où le phénomène sera brutalement stoppé par la cuisson de la pâte. Mortelle, comme une tranche de pompe à huile trempée dans le café au petit déjeuner! Je suis diabolique n'est-ce pas? Mais cessons l'anthropomorphisme et intéressons-nous plutôt à la recette.

Je prépare mes ingrédients, évidemment je multiplie par 2 les quantités d'origine: Soyons honnêtes, la pompe à huile c'est délicieux alors pourquoi ne pas en faire plus quand on peut conserver plusieurs jours ou la congeler. On ne se refait pas quand on est gourmand.

Quantités
1 kg de farine
60g de levure (on la trouve facilement en supermarché, en petit cube de 42,5 grammes, débrouillez vous pour faire le calcul!)
Sachez que la levure ainsi présentée peut se congeler
200 ml de fleur d'oranger diluée (les préparations qu'on trouve dans le commerce)
pincée de sel
100g de sucre
30 cl (ou plus) d'huile d'olive de très bonne qualité
un peu d'huile pour badigeonner après la cuisson

Préparation (6h avant la cuisson)
Dans un petit bol, effriter la levure, ajouter un peu d'eau et une bonne cuillère à soupe de farine. Placer la boule de levain dans un bol un plus gros rempli de l'eau de fleur d'oranger diluée (en tout 200 ml de liquide). La boule doit être aplatie pour être parfaitement en contact avec l'eau. Une fois le levain tout mou et bien blanc (au bout de 8 minutes), mélanger tous les autres ingrédients à part.

Ajouter la boule de levain, mélanger à la main, puis ajouter l'eau petit à petit jusqu'à ce que ça colle. Ajuster la quantité d'eau à la texture de la pâte. Celle-ci va changer de texture au fur et à mesure que vous pétrissez.

Quand il y a suffisamment de liquide et que la pâte tient pour le pétrissage, disposez-la à même la table et pétrissez de toutes vos forces et le plus longtemps possible (10 minutes). La pâte va un peu coller au doigt mais ça n'a pas d'importance pour le résultat final, c'est juste désagréable.

Quand elle est toute douce et bien pétrie, séparez là en boules.

Placez les boules sur un papier sulfurisé ou alu placé sur une plaquette et étalez au doigt pour former de petits pains plats (2 cm de haut) et ronds. Cisaillez 7 fois sa surface (non ce n'est pas par superstition mais pour la tradition!) de l'intérieur vers l'extérieur.

Mettez les plaques dans la fameuse pièce sans courant d'air et à température moyenne pendant 4 (20°) à 6h. La pâte ne doit pas sécher, pour cela vous pouvez humidifier la surface avec un pinceau et un peu d'eau.

Cuisson
Un fois le délai écoulé, faites cuire à 200 degrés (four électrique) pendant 15 à 20 minutes selon la taille de la pompe. Placez du papier alu sur la pâte si elle dore trop vite au bout de 5 minutes, sinon elle serait brulée. Cela dépend de votre four.

La cuisson est difficile à déterminer. La pâte gonflera au début puis cessera pour cuire en profondeur. N'hésitez pas à dépasser légèrement le temps de cuisson si vous avez un doute, sinon vous gacherez votre pompe.

Dégustez froid avec de la confiture d'orange ou de figue, trempée dans du vin chaud ou cuit, du café. Attention la pompe à huile se "rompt" et ne se coupe pas!

Vous pouvez remplacer l'eau de fleur d'oranger par de l'eau et mettre des zeste de citron (une cuillère à café de zestes rappés), des fruits confits.

Ne dorez jamais la pâte avant la cuisson, mais badigeonnez là après avec un peu d'huile d'olive.

samedi 19 mai 2007

Fondez pour la courgette...




















Je ne suis pas fan de courgettes, que je trouve bonne uniquement bien cuisinée et longtemps car sinon elle est une véritable éponge gorgée d'eau.

Cette recette m'a réconciliée avec ce légume dont la pleine saison est en plein été... on y est presque!

La fondue de courgettes, recette de Martine, est onctueuse et a le bon goût de la marjolaine, son compagnon le temps de la cuisson car la fondue ne reste pas longtemps dans les assiettes!

Avec un bon fromage ou une viande grillée, des tomates à la provençale, du riz blanc, on est dans la simplicité des recettes provençales.

  • Un bon kilo de courgettes pour4, car la courgette perd beaucoup d'eau
  • Marjolaine, 2 ou 3 cuillères à café, davantage si elle est sèche. Faites un effort achetez la fraiche ou allez la cueillir! Laurier
  • huile d'olive, ail
  • sel poivre
Recette
dans un fait-tout ou une casserolle

Coupez les courgettes en petits dés, vous pouvez laisser la peau
Faire revenir les oignons dans de l'huile d'olive avec de l'ail (une gousse suffit mais c'est au choix)
ajouter les courgettes dans laquelle vous mettrez un verre d'eau, du sel, du poivre, la marjolaine et le laurier.
Couvrir et faire cuire à tout petit feu 10 minutes, écraser les courgettes avec la fourchette et recommencer 10 minutes de cuisson
il faut laisser réduire tout doucement sinon ça brûle.

Servir chaud ou même froid, vous pouvez même la conserver 2 ou 3 mois en la mettant en bocaux stérilisés à l'eau bouillante ou à la cocotte minute au moins 5 minutes entières. Rajouter de l'huile d'olive sans la faire cuire avant de servir ou de mettre en bocaux, on la sentira!


On peut l'utiliser dans les plats, en sandwich à la place du caviar d'aubergine, en topping sur un fromage chaud pour faire des bruschettas. A l'apéro en dip à saucer avec des cressins ou des tranches de pain grillé. Miam!

dimanche 15 avril 2007

Qu'est-ce qu'il y a d'extraordinaire chez le carpaccio?

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Et bien à peu près tout...

Depuis les qualités nutritives exceptionnellement fraiches par nature du fruit coupé à la minute aux quantités d'accompagnements, sauces, coulis, biscuits et glaces différents avec lesquels on peut décorer, dresser ou recouvrir les fruits.

Mais la plus grande qualité de ce type de présentation et qu'il offre au fruit frais la possibilité de s'épanouir dans tous les sens du terme. D'abord visuellement les fruits sont comme déroulés pour s'étaler au maximum sur une surface plane, mais ça n'est que l'aspect visuel, ne nous arrétons pas là! La découpe la plus fine possible, à faire sur une planche à découper en plastique (les planches en bois sont à déconseiller pour le découpage des produits crus, car le bois garde le "vivant", comprenez les bactéries et autres champignons, bien actif) dans le sens opposé à celui des fibres (même chose pour la viande et le poisson) justement les "casse" et le fruit devient moins rapeux et plus facile et agréable à macher. Choisir le meilleur fruit possible c'est à dire en pleine saison, entre autres critères de sélection, et laissez le mariner si vous voulez neutraliser une saveur ou en rajouter une pendant environ une heure.

Idées marinade
Extraits de violette, de lavande(avec les fruits rouges par exemple ou la pèche), la noix de coco et la vanille (fruits rouges et exotiques). Sucrez la marinade pour les fruits les plus acides, rajouter de l'eau si besoin.

Idées nappages ou biscuits
Kiwi/sauce chocolat, banane/citron, ananas/mangue/sablés à la noix de coco, fraises/poivre noir
Recouvrir de biscuits sablés cassés pour un effet "crumble froid" et ajouter du croustillant.

Enfin quelques astuces: découper les fruits au dernier moment pour garder les propriétés de certaines vitamines très volatiles (comme la vitamine C), le citron empèche au fruit de brunir ou de changer de couleur (cf la banane par exemple).

mercredi 28 mars 2007

La déconfiture hivernale n'a pas de pot...

... car le printemps est de retour et la mauvaise humeur, le froid et la grisaille de l'hivers sont sans pitié remplacés par le chant des oiseaux et la vision des bourgeons sur les arbres, signe que la saison des fruits qui trouveront leur place dans nos tartes, gateaux et pots de confiture a bientôt repris les pleins pouvoirs. Mais ne tournons pas complètement le dos à l'hivers, déjà parce que jusqu'en mai il n'est pas certain qu'il ne pousse pas son chant du cygne, mais aussi parce que c'est bien lui qui induit la croissance (apparition de feuilles et de racines) et le bourgeonnement, prémice à la floraison puis à l'apparition du fruit, chez la plupart des végétaux.

De mon coté, impatiente de m'y remettre, je n'ai pas pû résister à la tentation d'acheter les premières fraises de l'année, même si elles ont poussé en serre, me réconfortant en me disant que cet hivers très doux aura permis aux fruits du printemps de faire leur apparition beaucoup plus tôt cette année! Cette dissonnance chez moi ne m'a pas empéchée d'être très fière de mes premières cuvées 2007 de confiture de fraise!

La confiture, un sirop de fruits avec des morceaux

J'en ai un peu marre des recettes de confitures rigides en timing et proportions sucre/fruit et des recettes à base de confisuc ou autres sucres à la pectine.

Il n'y a qu'une seule chose à savoir sur la confiture: ce n'est que tout bonnement un sirop épais à base de sucs de fruits et de sucre. Partis de là, il n'y a pas vraiment de recette sinon celle qui explique le principe du sirop.

Comment l'obtenir? Tout d'abord 2 façons: la rapide et la longue.

Quelle est la différence? Pour les puristes, la longue permettrait au fruit et à son sirop de mieux exprimer tous ses arômes.

La technique

Pour la base, des fruits et du sucre (on l'avait compris) mais les proportions vont dépendre du fruit choisi.

Prenons comme base les fraises. De grosses fraises bien mûres d'origine espagnoles. La quantité eau/fructose (donc sucre) du fruit va déterminer celle du sucre à rajouter.

La fraise n'est pas un fruit en soit mais leur nutriment, en effet le véritable fruit de la fraise se sont ces petites graines appellées akènes et qui se coincent dans les dents. Appréciée par les romains, la fraise ne rentra véritablement dans le paysage agricole français que vers le 19ème siècle. Auparavent elle était négligée par les jardiniers et sa culture, à l'instar de celle de la framboise, était considérée comme une activité bonne pour les femmes et les enfants! Il en existe aujourd'hui plus de 600 variétés.

La fraise contient donc 90% d'eau et 7% de sucre. Elle est donc idéale pour débuter dans la confection de confiture car elle fournit suffisamment d'eau pour expérimenter sa transformation en sirop. Je m'explique: Les fruits contenant peu d'eau vont "suer" très peu et les risques de surcuisson (confiture sèche, collante) sont énormes, on peut alors rajouter de l'eau mais là encore les proportions sont seulement connues des personnes expérimentées.

Quantités de base

1kg de fraises pour 800g de sucres environ. Si vous choisissez des fruits plus petits et plus mûrs, contenant plus de fructose, diminuez l'apport de sucre.

Le jus d'un citron est un plus pour le goût mais pas nécessaire, car c'est véritablement le sucre qui fera épaissir le jus. On dit que les pépins du citron aident à faire épaissir le sirop, mais encore ce n'est pas obligatoire si on suit la recette, en plus il faut pouvoir les retrouver pour les oter avant la mise en pot, pas évident!

Faire macérer les fruits une nuit (optionnel) avec le sucre pour les faire suer et faire ressortir les arômes.

La cuisson et la mise en pot (1 à 3h)

Faire chauffer doucement le mélange fruits/sucre dans la marmite, les fruits vont cracher le reste de leur eau. Le jus produit sera la base du sirop.

Les fraises (ou autre fruit) cuiront jusqu'à devenir transparents et mous mais ne pas faire cuire au délà, un fruit trop cuit est moins intéressant en terme d'arômes (restez à coté car ça déborde vite, mettre une spatule dans la casserole pour retarder le phénomène). Pour les fraises ça prendra 8 à 15 minutes selon la taille des morceaux (au choix, du fruit entier à là taille d'un petit pois, à vous de voir). A ce moment là il faut oter les fruits avec un chinois ou un écumoire et continuer la cuisson à feu très doux jusqu'à obtention d'un sirop moyennement épais.

C'est là que j'ai beaucoup réfléchi à la façon dont j'allais vour décrire l'étape où la confiture est "prise". Je dirais pour être précise que le test à faire est de faire couler sur une assiette à la verticale une goutte du sirop et que celui-ci doit s'accrocher à l'assiette mais quand même couler franchement jusqu'en bas. En effet, une fois refroidie le sirop sera 2 fois plus épais, il faut donc juger et expérimenter l'épaisseur du sirop. On dit aussi que le sirop fait une goutte épaisse au bout de la cuilière. Là encore vous devez tester et expérimenter. N'oubliez pas d'enlever l'écume à la surface de la mixture, au moins le plus gros.

Le temp moyen est, si vous êtes pressé et que ça boue franchement, de 10 à 15 minutes. Si vous restez sur un feu très doux votre sirop sera meilleur mais le processus sera beaucoup plus long (une à deux heure).

Pendant ce temps stérilisez les pots: environ 4 pots par kilo de fraises. Plongez les ainsi que les couvercles dans de l'eau bouillante (une bonne minute), vous pouvez en profiter pour enlever les anciennes étiquettes tout de suite après car la vapeur et la chaleur les décollent. Si les étiquettes partent dans l'eau il risque d'y en avoir dans le pot. Utilisez une pince à spaghetti pour les saisir car ils sont bouillant, les retourner immédiatement quelques minutes pour qu'ils sèchent et ne plus les manipuler.

Une fois votre sirop prêt remettez les fraises et versez dans les pots jusqu'à 3 ou 4 centimètres du bord bien fermer et retournez les jusqu'à refroidissement. Le fait de retourner les pots est très important dans le processus de stérilisation (rend le pot hermétique, je vous le dit, la cuisine c'est de la chimie!). Vous pouvez les conserver 3 à 4 ans si toutes les étapes ont été suivies à la lettre.

La fraise a des affinités avec d'autres fruits et arômes:
La menthe (2 ou 3 branches en fin de cuisson, 5 minutes environ) poivrée.
Le citron en zestes ou confit (avec parcimonie, en début de cuisson).
Le poivre noir (en début de cuisson pour qu'il se diffuse, écraser les graines).
romarin, gingembre, pétales de roses, cardamome, anis, la classique vanille (1 ou 2 gousses).
la banane, le kiwi, l'ananas ou la mangue pour un mariage exotique (quelques tranches en début de cuisson).
La rhubarbe (qu'il faut laisser cuire un peu plus longtemps, pourra être cuite avant puis rajoutée aux fraises. Quantités: moitié rhubarbe/moitié fraises).
Les copines "fruits rouges", framboises, myrtilles (vous les trouverez hors saisons surgelées).
Fraise/pomme ou abricot



mercredi 31 janvier 2007

Escale au Four des navettes...

navettes marseillaisesclick to enlarge picture











...pour la chandeleur.

Je n'ai absolument rien du tout contre les crèpes, mais s'il y a une confection culinaire typique à Marseille ce jour là, c'est bien les navettes marseillaises.

Le four des navettes à St-Victor les fabrique depuis 1781 et ce n'est pas pour leur faire de la publicité que je parle d'eux, l'Archevêque de Marseille a déjà le poste, mais parce que lorsque leurs patissiers sont dans leur bon jour leurs navettes sont la référence pour les amateurs. Ma grand mère aime acheter les chutes par gros paquets pour presque rien et les faire sécher pendant quelques semaines afin qu'elles prennent leur croquant qui fond sous la langue.

La navette aurait été façonnée à ses origines en forme de barque pour célébrer l'arrivée de Palestine par la mer de Saint-Lazare, ses soeurs Sainte-Marthe et Sainte-Marie-Magdeleine et les Deux Maries, appellées aussi les Saintes-Maries qui donnèrent leur nom à la ville de Saintes-Maries-de-la-mer, où ils débarquèrent il y a plus de 2000 ans pour évangéliser la Provence. (Suite de l'historique de la navette sur Saveurs du monde).

Personnellement, l'avantage que je trouve à cette mise en cette forme là c'est que lorsqu'elle est joliemment arrondie elle ne blesse pas la bouche quand le biscuit est bien dur et que, pincée aux extrémités, on dirait une sorte de papillotte rigolotte. Comme vous l'aurez remarqué sur la photo la navette la plus "pincée" aux extrémités n'est pas souhaitable car elle risque de bruler dans le four et le goût généré couvre celui de la délicate fleur d'oranger.

Passons maintenant à la recette, inspirée de celle du Four des navettes:

Accastillage
  • 500 g de farine
  • 250 g de sucre
  • 75 g de beurre ramolli
  • 3 œufs + 1 jaune pour dorer
  • un pinceau pour la dorure ou à défaut utilisez un morceau de sopalin
  • 50 ml d'eau de fleur d'oranger voire beaucoup plus selon vos goûts dans ce cas mettre moins d'eau
  • 50 ml d'eau
  • 1 c. à thé de lait ou d'eau
  • 1 pincée de sel
  • un grand bol de 20cm de diamètre
  • une tôle à biscuit beurrée et farinée, une feuille de papier allu (optionnel)
Appareillage
  • dans un bol, mélanger la farine, le sucre et le sel
  • former une fontaine; mettre les œufs, l'eau de fleur d'oranger et le beurre
  • mélanger en versant peu à peu l'eau pour obtenir une pâte un peu ferme
  • laisser reposer au frais pendant 1 heure
L'eau de fleur d'oranger se trouve en supermarché ou chez ED en bouteille (contient souvent des arômes artificiels, mais ça dépanne). La véritable eau de fleur d'oranger est un mélange d'extrait pur et de beaucoup d'eau, vous la trouverez en pharmacie. Celle-ci ne fait pas l'unanimité, si vous n'aimez pas son goût ou que vous voulez changer un peu, broyez 1 càc de graines d'anis et mettez de l'eau à la place de l'eau de fleur d'oranger, on doit toujours avoir au final 100 ml de liquide dans la pâte. Autres variantes: l'eau de rose ou l'extrait d'amande amère, que vous trouverez aussi en pharmacie. Vous pouvez aussi recycler les fruits secs des 13 desserts qui vous reste de Noël en les hachant grossièrement pour ne pas dénaturer la texture de la pâte, figues et abricots secs, écorces d'orange confite. Des zestes (le jaune de l'écorce) de citron façon canistrelli parfumeront aussi très bien vos navettes.

Travail
  • séparer la pâte en petites boules de 50 g chacune environ
  • rouler en petits boudins
  • pincer les deux extrémités pour faire les pointes de barque et continuer à rouler doucement jusqu'à ce que vous obteniez deux petits moignons à chaque bout de la navette
  • applatir légèrement la navette avec la paume de la main au milieu de son ventre rebondi.
  • à l'aide d'un couteau, faire un incision profonde sur le dessus dans le sens de la longueur (attention d'y aller d'un coup sec avec un bon couteau sinon la pâte se déforme)- à la cuisson, la fente va ouvrir pour former l'intérieur de la barque
  • déposer sur une tôle à biscuits beurrée et farinée
  • laisser reposer à nouveau pendant 2 heures
Cuisson
  • battre le jaune d'œuf avec le lait ou de l'eau;
  • badigeonner ce mélange avec le pinceau ou avec une boule de solapin imbibée sur chaque navette pour la dorure;
  • cuire à 180º C. (350º F.) jusqu'à ce que les navettes prennent une légère teinte dorée. Vérifier régulièrement car la cuisson est rapide.
L'idéal pour éviter que les bords ne brulent est de recouvrir les biscuits d'une feuille de papier alluminium ou d'une deuxième tôle à biscuit. Les navettes sont moelleuses le premier jour et mettent une à deux semaines à sécher dans une boite aérée à l'abris de la lumière et de l'humidité. A partir du moment ou elles sont bien dures elles se conservent plusieurs mois dans une boite hermétique.




Liens pour en savoir plus
Four des navettes

Les Saints de Provence

mardi 30 janvier 2007

Les arts culinaires...

...ces mals aimés qui nous régalent.

Au menu, voyons ce que nous inspire le fait de manger. Ne m'en veuillez pas mais pour la mise en bouche, j'ai souhaité commencer par une timbale d'amertume mais c'est pour mieux apprécier la suite!

Dans un sens, manger c'est ingurgiter tous les jours de quoi se remplir la panse avec, en guise d'accompagnement, des millions de raisons de culpabiliser: pollutions dues aux méthodes de production visant le profit et la rentabilité, OGM, services sanitaires qui surveillent qu'on ne nous empoisonne pas, exploitation des ressources naturelles des pays pauvres et faim dans le monde, techniques d'élevage et d'abattage qui torturent les animaux et j'en passe. Les Arts culinaires sont encore loin d'avoir gagné leur lettre de noblesse. Que pensez-vous de la spiruline, cette algue miracle qui contient un cocktail de vitamines, oligoéléments, protéine, fer etc. elle se consomme fraîche, en pâte à tartiner ou sèche en forme de poudre. 2 grammes par jour en cure de 6 à 8 semaines suffisent à combler les carences d'un enfant de 5ans. Oui, voila où l'on en vient pour espérer voir grandir un petit bout qui n'est pas né au bon endroit, à la bonne époque. Bon, Vu comme ça c'est vrai que manger, c'est angoissant.

Pourtant cuisiner est une activité populaire que tout le monde devrait pouvoir pratiquer. Ceux qui vivent là où la nourriture est en abondance (surement moi et vous qui me lisez) sont loin de tous apprécier et profiter de la richesse et de la diversité de ce que l'on trouve sur les étals, au contraire ils se sont inventés de nouveaux problèmes: obésité et malbouffe, pas-grâve-si-je-mange-pas-de-légumes-un-cocktail-de vitamines-et-hop-c'est-reparti etc. Il y a aussi les allergiques aux tablées: non mais pourquoi donc passer des heures à s'empiffrer alors qu'il y a Sodebo, Macdo et Juvamine-et-minéraux?

Loin de moi l'idée de juger ceux qui ne "savent pas très bien manger" et encore moins cuisiner, mais j'ai juste envie de leur montrer une autre image de la cuisine, celle qui fabrique, lentement et avec pas grand chose, des plats plein de couleurs, de saveurs et de qualités nutritives pour être en forme.

C'est ça les "secrets de fées", des plats testés depuis des siècles et dont le recommencement sans fin et la transmission a permis l'accès à la perfection car après tout quoi de meilleur qu'un couscous, sinon une daube, sinon un cassoulet, sinon un bon fromage fait avec amour, sinon une navette marseillaise qui fond sous la langue? Loin des macarons michelins et du caviar, c'est cette recherche du goût authentique, celui qui met tout le monde d'accord car il rassure et est plein de souvenirs d'enfance qui dirigera ce blog. D'ailleurs, votre meilleure recette ne serait-elle pas à tout hazard celle de maman, de mamie, de votre voisine de quand vous étiez petit ou du restau où vous allez régulièrement depuis des années?

Secrets de fées, c'est, dans un deuxième temps, un aperçu des techniques culinaires de base afin de démystifier le langage et les origines des bons petits plats et, pourquoi pas, de créer de nouveaux goûts, rajouter sa touche personnelle, s'exprimer simplement avec un ragout.

Ce blog est donc destiné à tous celles et ceux qui croient qu'il se passe des trucs louches dans une cuisine, que cuisiner n'est pas à leur portée ou qui, comme moi, veulent faire partie du clan de ces magiciens du quotidien qui titillent nos papilles et nos pupilles.